La chirurgie

Les tumeurs qui sont localisées au rein sont le plus souvent retirées chirurgicalement. Il est cependant important pour votre état de santé global, de conserver le plus possible de tissu rénal sain. Cette chirurgie d’exérèse partielle (néphrectomie partielle) demande cependant un haut niveau de qualification chirurgicale, qui pourra vous être proposée au CHU de Reims. Cette chirurgie partielle pouvant sous certaines conditions être réalisée en chirurgie faiblement ou mini invasive (coelioscopie) permettant une convalescence plus rapide.

Les différents types de prise en charge chirurgicale pour cancer du rein sont :

La néphrectomie radicale élargie

Elle consiste en l’ablation de la totalité du rein et du tissu qui l’entoure. La glande surrénale et les ganglions régionaux peuvent parfois être également retirés. Différentes techniques chirurgicales pourront être utilisées pour réaliser cette ablation du rein. Le choix dépend essentiellement de la taille de la zone tumorale et d’autres facteurs que votre chirurgien pourra vos expliquer.

La néphrectomie pourra être réalisée par voie ouverte : une incision (ouverture) est réalisée sur la face antérieure de l’abdomen ou sur le coté pour permettre l’ablation de la totalité du rein. Une fiche rédigée par l’Association Française d’Urologie (AFU) à destination des patients  reprend ces éléments.

La néphrectomie radicale coelioscopique permet l’ablation du rein en ne réalisant que quelques incisions centimétriques au niveau de l’abdomen qui permettent l’introduction d’instruments chirurgicaux miniature. Les avantages d’une prise en charge par coelioscopie sont : une diminution des douleur post-opératoire, une diminution de l’utilisation de la morphine, une durée d’hospitalisation plus courte (deux ou trois jours contre six à sept jours pour la chirurgie ouverte), une durée de convalescence plus courte et un saignement plus faible. L’expertise du chirurgien est cependant cruciale pour cette technique par coeliosocopie. Une fiche rédigée par l’Association Française d’Urologie (AFU) à destination des patients  reprend ces éléments.

La néphrectomie partielle (ou conservatrice)

Seule la partie cancéreuse du rein est enlevée, en respectant une marge de tissu sain autour. Des examens d’imagerie médicale de haute définition pourront être réalisés avant l’opération pour déterminer quelle partie du rein sera à enlever. Une échographie peut également être réalisée durant l’intervention. Les candidats à la néphrectomie partielle sont choisis en fonction de la localisation de la tumeur, l’existence ou non de problèmes de santé importants, l’état du rein controlatéral et le choix du patient. La néphrectomie partielle est le traitement de choix des tumeurs de 4 cm et moins. Elle peut cependant être réalisée pour des tumeurs de plus grande taille. Les taux de récidive pour les cancers de moins de 7cm sont de 5 % après néphrectomie totale ou partielle. Une fiche rédigée par l’Association Française d’Urologie (AFU) à destination des patients  reprend ces éléments.

La néphrectomie partielle peut être réalisée par chirurgie conventionnelle ouverte ou par coelioscopie. La prise en charge par coelioscopie permet une diminution des douleurs post-opératoire, une reprise plus rapide des activités quotidienne, une diminution de la durée d’hospitalisation (deux ou trois jours contre six à sept jours après chirurgie ouverte).

Les thérapies focales

D’autres techniques mini-invasives permettent de traiter la zone tumorale par le froid (cryoablation) ou par le chaud (radiofréquence) en conservant le tissu rénal sain. Ces thérapies focales sont indiquées pour les tumeurs de petites tailles chez les patients à haut risque chirurgical. Dans ces deux techniques, une électrode est mise en place à travers la peau au sein de la zone tumorale, lors d’une anesthésie générale. Pour la cryoablation, la zone est portée à -140°. Pour la radiofréquence, c’est le chaud qui est utilisé pour détruire les tissus.

Un suivi régulier par scanner est ensuite nécessaire pour s’assurer de l’absence de récidive.

La radiothérapie

La radiothérapie a un rôle limité dans la prise en charge thérapeutique des cancers du rein. Les tumeurs rénales ne sont pas très radiosensible. Dans certains cas, la radiothérapie peut être utilisée pour diminuer les douleurs ou les saignements.

Les thérapies ciblées

Les tumeurs rénales sont très vascularisées, ce qui veut dire qu’elles contiennent un grand nombre de vaisseaux sanguins. La tumeur utilise un procédé, dit d’angiogénèse, pour créer son propre réseau de vaisseaux sanguins, lui permettant de grandir.

Ces vaisseaux sont sensible aux traitements dit anti-angiogéniques, qui ont été développés dans ce but. Ces traitements anti-angiogéniques prennent pour cibles les vaisseaux développés pour la tumeur, tout en conservant les vaisseaux sanguins normaux.

De nombreux traitements ont été développés : Sutent® (sunitinib), Nexavar® (sarofenib), Votrient® (pazopanib) et Avastin® (bevacizumab). Ces traitements antiangiogéniques s’adressent le plus souvent aux stades avancés.

L’immunothérapie

Les cellules cancéreuses rénales sont parfois sensibles à l’immunothérapie, ce qui en fait une des lignes de traitements possible des cancers métastatiques. Cette ligne thérapeutique présente le principal défaut de provoquer des effets secondaires non négligeables chez certains patients.

Deux types d’immunothérapies sont utilisés dans le cancer du rein :

- Interféron Alpha : C’est est une protéine produite par les cellules sanguines en réponse à une infection par un virus. Cela augmente le nombre d’antigène à la surface des cellules cancéreuses qui sont alors plus souvent attaquées par le système immunitaire. L’interféron alpha est rarement utilisé de nos jours.

- Interleukine 2 : est une protéine qui stimule la croissances des cellules immunitaires et les aide à détruire les cellules tumorales. Des doses élevées d’interleukine 2 sont administrées par voie veineuse au cours d’une hospitalisation de cinq jours. Les effets secondaires principaux sont une hypotension, un syndrome fébrile, des nausées et diarrhées.

Chimiothérapie

La plupart des chimiothérapies sont inefficaces sur le cancer du rein. Une combinaison de gemcitabine et capecitabine peut parfois être utilisée pour traiter certains cancers métastatiques.

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