Pathologie des ménisques du genou

Les ménisques sont au nombre de 2 dans chaque genou, un interne (ou médial), un externe (ou latéral). Le ménisque est un fibro-cartilage situé entre le fémur et le tibia servant à la stabilité du genou et jouant un rôle « d’amortisseur ». Deux situations principales peuvent abimer les ménisques, soit un accident brutal (sportif, passage d’une position accroupie à jambe tendue), soit une usure avec l’âge (méniscopathie dégénérative). Dans les 2 cas le patient présentera des douleurs, il peut aussi présenter un blocage du genou ou sentir des craquements dans l’articulation.

Le but du chirurgien est de préserver au maximum les ménisques et le plus longtemps possible pour éviter au patient de développer de l’arthrose trop tôt. Les meniscectomies (ablation partielle ou totale du ménisque) ne sont donc pas recommandées sans traitement médicale préalable. Dans quelques cas, une réparation du ménisque (suture méniscale) sous arthroscopie peut être envisagée. Ces interventions se déroulent le plus souvent en chirurgie ambulatoire (aucune nuit d'hospitalisation).

Rupture du ligament croisé antérieur

Le ligament croisé antérieur est un ligament situé à l’intérieur du genou (intra-articulaire) ayant pour rôle de stabiliser le genou en gardant le tibia centré sous le fémur et en empêchant le genou de « tourner ».

La rupture de ce ligament est fréquente chez les sportifs (foot, handball, rugby, ski,…) mais elle peut aussi survenir au cours d’une chute en faisant un faux mouvement chez le non sportif. La principale conséquence sera une sensation d’instabilité (genou qui lâche). De cette instabilité découle des conséquences sur le long terme avec des ménisques qui vont s’abimer plus facilement et au final c’est le cartilage qui sera atteint si l’on n’intervient pas.

La reconstruction du ligament croisé antérieur est donc recommandée chez les patients sportifs mais également chez les patients jeunes peu sportifs pour éviter une dégradation rapide de l’articulation (100% d’arthrose après 25 ans d’évolution chez les patients ayant une rupture du ligament croisé antérieur et un ménisque atteint).

Différentes techniques existent avec chacune leurs avantages et inconvénients, toutes sont effectuées sous arthroscopie, nous recommandons celle utilisant une partie du tendon rotulien (dite de Kenneth-Jones). Avec les progrès des techniques d'anesthésie, nous proposons désormais de réaliser ce geste en chirurgie ambulatoire (aucune nuit d'hospitalisation).

Retrouvez ICI un lien vers les recommandations de la HAS (Haute Autorité de Santé) concernant la prise en charge des lésions méniscales et des lésions du ligament croisé antérieur.

Luxation de rotule

La rotule fait partie de l’articulation du genou, elle s’articule avec le fémur. Une luxation de rotule survient lorsque celle-ci sort de son logement normal (elle se « déboite »), et part sur le coté du fémur. Cet accident survient plus fréquemment chez la femme.

Il ne faut pas confondre la luxation de rotule et le syndrome douloureux rotulien qui est une douleur autour de la rotule mais sans véritable luxation et pour lequel la chirurgie n’est pas recommandée.

Lorsqu’une luxation de rotule survient, il faut la réduire en urgence (remettre la rotule à sa place), puis une consultation avec un chirurgien orthopédiste doit être faite. S’il s’agit de la première fois un bilan radiologique sera prescrit ainsi que de la rééducation. Puis selon l’évolution et les résultats radiographiques une intervention chirurgicale peut être pratiquée.

Celle ci consiste dans tous les cas à reconstruire le ligament qui maintient la rotule à sa place (aileron rotulien interne ou MPFL) en utilisant l’un des tendons ischio-jambier (le gracilis). A cette ligamentoplastie peut être associé un geste osseux (sur le tibia et la tubérosité tibiale antérieure dans la majorité des cas) selon les résultats des examens radiographiques, véritable chirurgie à la carte pour chaque patient.