Inauguration d'une IRM dédiée à la pédiatrie et à la gynécologie


Le 15 décembre 2022, le Centre Hospitalier Universitaire de Reims inaugurera la première IRM du territoire champardennais exclusivement dédiée à la pédiatrie et l’activité gynécologique. Ce sera le quatrième imageur IRM pour l’établissement qui connait une progression constante de cette activité depuis plusieurs années. Cette acquisition permettra à la fois de réduire les délais d’attente pour les examens non urgents au bénéfice des enfants du territoire mais aussi pour les filières adultes, d’offrir une meilleure qualité de prise en charge et d’améliorer l’attractivité professionnelle grâce à cette nouvelle activité et de meilleures conditions de travail.

L’IRM, une activité d’imagerie en constante progression

Le CHU compte trois services d’imagerie. Deux sont destinés majoritairement aux adultes et ponctuellement aux recours pédiatriques et un troisième dédié à la pédiatrie. Ce dernier, adossé aux urgences pédiatriques, dispose d’un rôle de recours régional comme par exemple pour la réanimation néonatale et pédiatrique, les centres de compétences et référence maladies rares ou encore la chirurgie pédiatrique.
L’IRM est une technique d’imagerie non irradiante. Selon l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN), elle est à favoriser pour l’exploration pédiatrique diagnostique et de surveillance. Elle est notamment facilitée aujourd‘hui par les évolutions constantes des techniques qui améliore la qualité des images et diminue le temps d’examen. L’activité évolue ainsi naturellement à la hausse comme constaté ces dernières années : en 2021, le CHU de Reims a réalisé près de 1 900 examens d’IRM pédiatriques contre 1 500 en 2017.
Avec trois imageurs IRM situés uniquement dans les secteurs adultes et occupés à 98%, l’accès à ces outils diagnostiques s’est trouvé limité.  Les délais de rendez-vous des examens non urgents se sont considérablement allongés à la fois pour la pédiatrie mais aussi pour l’activité adulte en particulier pour la filière neuro vasculaire. 
Il est donc apparu nécessaire d’être en mesure de répondre à ces enjeux et d’anticiper les difficultés avec l’implantation d’une 4ème IRM au CHU de Reims. 

L’imagerie du CHU renforcée par l’arrivée de l’IRM

Les projections effectuées dans le cadre d’une étude médico-économique prévoient que cet équipement supplémentaire entraine une augmentation de 2 200 actes par an. Ils proviendraient, pour 650 actes, de la pédiatrie du CHU et 600 actes seraient eux adressés par des praticiens de ville ou de centres hospitaliers périphériques. 

Cela va également permettre au CHU de s’ouvrir à de nouveaux types d’actes non réalisés aujourd’hui. Ils pourraient concerner 400 patients par an dans les spécialités suivantes :

  • IRM fonctionnelle rénale 
  • IRM corps entier pour la suspicion de maltraitance 
  • IRM corps entier pour les pathologies inflammatoires articulaires
  • IRM articulaire pour les patients hémophiles
  • IRM cérébrale ASL (arterial spin labeling) chez le prématuré ou le nouveau-né 
  • IRM cérébrale fonctionnelle néonatale 

Par ailleurs, dans le cadre des activités du pôle Femme-Parents-Enfant de l’établissement, il est prévu de développer le recours à l’IRM en gynécologie notamment dans le cadre de la prise en charge de l’endométriose. Cette vacation supplémentaire d’IRM pelvienne représenterait 550 actes par an. Enfin, le pôle pourra plus facilement participer à des protocoles et développer la recherche médicale.

Ces perspectives sont des facteurs qui vont contribuer à l’attractivité professionnelle de la radio pédiatrie rémoise tant pour les médecins que pour les manipulateurs radio.
Un parcours patient fluidifié et centré autour de l’enfant.
Avec pour objectif de se préparer à l’évolution de l’activité, une réserve foncière prédestinée à une IRM avait été prévue lors de la construction du bâtiment du nouvel American Memorial Hospital – Hôpital d’enfants. L’implantation du 4ème imageur IRM au sein de la pédiatrie fut ainsi facilitée.

 

 

 

L’ensemble des activités d’imagerie pédiatriques sont désormais regroupées sur un site unique. Elles ne nécessitent plus d’organiser le brancardage des enfants jusqu’aux sites d’imagerie de Maison Blanche ou de Robert Debré. Cette proximité avec la salle de réveil, la réanimation pédiatrique et l’hôpital de jour pédiatrique améliore la sécurité de la prise en charge. La simplification du circuit joue aussi un rôle bénéfique sur l’anxiété tant pour le patient que sa famille. Les professionnels voient leurs conditions de travail s’améliorer avec l’allègement de leur charge de travail liée au brancardage.

Au-delà de l’IRM en tant que telle, l’installation inclut une décoration adaptée tout au long du parcours. Ce projet émane de l’engagement fort des équipes dans la prise en charge bienveillante des patients. De la salle d’attente à la salle de l’aimant, une scénographie immersive autour de l’Espace a été souhaitée favorisant l’acceptation de l’examen par l’enfant. Prochainement l’installation d’un simulateur d’IRM (ou IRM en jeux) permettra de mieux préparer l’enfant à l’examen. Disposer d’une meilleure compliance du patient permettrait de s’affranchir de certaines prémédications et diminuer le recours à la sédation.

 

 

 

Un voyage dans les étoiles rendu possible grâce à la générosité des Petits Princes

Depuis 1987, l’Association Petits Princes réalise les rêves des enfants et adolescents gravement malades. Elle s’attache également à développer un lien privilégié avec les services hospitaliers de pédiatrie en soutenant des projets ludiques, sportifs, culturels... En 2021, l’association a souhaité étendre ce soutien à des projets ambitieux de décoration de salle d’IRM dédiées à la pédiatrie. L’objectif était d’améliorer le quotidien de l’enfant hospitalisé en créant au sein de l’unité d’imagerie un univers immersif lié à l’enfance afin de diminuer l’effet anxiogène de la réalisation d’IRM. 
C’est dans ce cadre que l’association s’est engagée à financer et accompagner intégralement le projet du CHU de Reims à hauteur de 30 000 euros, de la conception à l’installation. La scénographie présente deux héros astronautes et leurs petits compagnons qui évoluent autour d’un fil rouge. Le jeune patient est invité à suivre de fil qui le guidera dès la salle d’attente jusqu’à la salle d’IRM dans univers graphique de plus en plus intense et immersif autour de l’Espace.  
La société « Atelier Rezai » a été mandatée par l’Association Petits Princes pour la réalisation graphique de l‘univers imaginaire retenu. La société CVSI a été mandatée pour l’impression et la pose des supports décoratifs.

 
A propos de l’association Petits Princes : 

Depuis 1987, l’Association Petits Princes réalise les rêves des enfants et adolescents gravement malades atteints de cancers, leucémies, certaines maladies génétiques... En vivant ses passions et en réalisant ses rêves, l’enfant trouve une énergie supplémentaire pour se battre contre la maladie. En lien avec 150 services hospitaliers dans la France entière, ce sont plus de 8 500 rêves aujourd’hui réalisés pour le bonheur des enfants et de leurs proches. Par ailleurs, l’Association Petits Princes s’attache à développer un lien privilégié avec les services hospitaliers de pédiatrie en soutenant notamment financièrement des projets ludiques, pédagogiques, sportifs, culturels... 205 projets ont été soutenus avec pour objectif commun d’améliorer les conditions d’hospitalisations des enfants et adolescents gravement malades.  https://www.petitsprinces.com/ 

L’imagerie à résonance magnétique en chiffres 

  • 1,2 millions d’euros coût d’acquisition de l’IRM (0,4 M€ de travaux et 0,1 M€ d’installation informatique)
  • 1 878 actes d’IRM pédiatriques réalisés en 2021
  • + 2 200 actes supplémentaires prévus avec le 4ème IRM

 

Mots-clés : IRM, endométriose, imagerie pédiatrique